i les têtes ont fait la réputation de l'île au point donc de lui donner ce nom, il ne faut pas oublier les cartes, trouvées (d'après la légende le premier avril 1986 – ça ne s'invente pas !) sur un trottoir, dans un carton parmi des encombrants. Ces treize cartes sont reconstituées à partir de fragments de cartes découpés ou déchirés, enrichies de collages de papiers, cartons, matériaux divers et même quelquefois de petits objets.

Elles n'en restent pas moins très fidèles à la réalité, même s'il n'est pas facile de les utiliser comme une carte traditionnelle. Elles avaient certainement une utilité puisqu'on ytrouve des annotations et en particulier toute une série de pictogrammes.

Tout comme les têtes, ces cartes imaginaires sont orphelines puisqu'on n'en connaît pas l'auteur ni évidemment, ses motivations.
Il est intéressant de noter qu'il existe des passerelles entre ces cartes et les têtes : en effet, plusieurs d'entre elles sont signalées, décrites et même dessinées sur plusieurs cartes, signalant les endroits où elles furent découvertes et où elles étaient installées.
Le second auteur des têtes dit «le copieur» et l'auteur des cartes étaient certainement contemporains, mais rien ne prouve qu'ils se connaissaient et qu'ils aient pu échanger sur leurs travaux respectifs.

Ces cartes sont toutes exposées dans une salle dédiée du «Musée des têtes» de Vieille-ville.


Les cartes ont fait l'objet d'une étude poussée dans le cadre d'une thèse de doctorat à l'université de Rutgers (New-Jersey - USA) par le professeur M. L. Piorux : « Les cartes de l'île, ou la représentation phantasmée qui déforme la réalité », éditée aux éditions de l'imposteur (non traduite).